samedi 2 juillet 2011

mardi 23 novembre 2010

The Arawak language saved by writing

And now, a bilingual edition is now publish, the first literary work, bringing together poems and short stories: "Texts of Arawak Indians of Guyana" ie "Guyana oâya Arhoaka Lokonon burhutusa".

http://www.rue89.com/balagan/2010/10/26/amazonie-la-langue-des-amerindiens-arawak-sauvee-par-lecrit-173315

vendredi 14 août 2009

You welcome

Dans le car pour le territoire caraïbe...
Rencontres improbables, juste pour nous faire voir que le monde est petit et que partout, on est dans son quartier.
Je passe du français à l'anglais, du créole au baragouin. les langues s'entrechoquent et donnent à penser que seule compte la communication.
Tellement simple et à la fois complexe de communiquer.
Les mots sont tellement insuffisants, tellement prétentieux finalement. Ils veulent donner des frontières aux idées...
Les regards parlent d' émotions parfois qui supposent mille mots.
On oublie souvent qu'en usant de la même langue on est souvent des étrangers. Et en parlant dans ce bus, j'ai l'impression d'être dans ma maison.
Tellement difficile de communiquer, de dire aux personnes que l'on aime qu'on les aime, on a si peur de les effrayer. Quoi de plus important, en fait, dans la vie ?

Le territoire se donne à voir, sans dépaysement, on est toujours aux Antilles... Rien de spécial... vous croyez ? Vous vous trompez.
vous allez naviguer dans une autre époque, celle où on prend encore le temps de vivre, de se parler, de sentir l'air du temps, de sentir le temps du monde,de palper la folie de nos existences prises en étau entre un début et une fin. Les caraïbes s'insèrent dans l'immortalité. Jours caraïbes, nuits caraïbes les deux sont à vivre, s'égrènent indéfiniment. Il est le frère de untel, son père était chef, son grand-père a fait la guerre de 1930... je connais sa nièce, sa mère. Parentés qui se donnent à voir, à sentir, vous êtes vous aussi, un parent si vous vous laissez aller à vous laisser pénétrer dans le territoire des kallinagos.
You are an indigenous people, in the karib Territory.
Salybia, Crayfish River, Bataka, Mahaut River... vous entrez...
Vous pouvez effleurer, mais vous pouvez aussi vous laisser pénétrer.
Vous pénétrez jusque dans les entrailles du Territoire, dans la forêt, et même la forêt, les caraïbes ont su la dompter. Quelque soit la parcelle de territoire la main de l'homme l'a marqué, lui a laissé l'empreinte de l'Homme. Les caraïbes savent les vanités, savent les prétentions,
Savent l'orgueil, savent la fierté. Ils savent aussi les âmes, les esprits, Savent l'éphémère.
Laisse aller ton corps à l'insoutenable légèreté de l'être,
laisse la forêt parler de son passé ,
la rivière entrer dans tes entrailles,
laisse le Balata et le Gommier plier tes reins,
l'encens entrer dans tes narines,
laisse les zailes-mouches couvrir tes yeux,
Laisse toi glisser sur l'argile des sentiers,
Ecoute les rivières chanter.
Baigne-toi à la rivière.
Va chercher l'eau à la source, à la fontaine.
Sens la force de tes muscles,
sens la longueur du morne,
sens tes mollets qui écrasent la terre.
Sens les thés-pays, l'odeur de la muscade, du basilic, de la cannelle;
Entends le chant de la pluie sur les tôles,
vois ce bruit glisser dans les bidons,
Entends le feu crépiter.
Entends la hache fendre le bois des canots,
Il y a des centaines d'années, des centaines et des centaines, que-dis-je,
la hache fendait les veines des canots...
Laisse les nuits humides entrer dans tes veines,
Entends craquer le bois de la case,
laisse les serpents têt-chien ramper dans tes rêves,
laisse les caraïbes pénétrer ton corps.
Entre dans le temps de l'intemporalité.
Marche et calque tes pas sur le rythme de ton coeur
et fais-le battre au rythme du territoire.
Entre en chacune de tes rencontres,
Laisse l'homme se dire,
le regard parler,
laisse-toi enivrer dans les nuits caraïbes.
Regarde les fruits croûlant dans les arbres,
pliant les branches,
les lignes supporter les pipirit,
laisse les ani remplir le ciel de leur bavardage.
Laisse toi emmener dans les chimins-chiens,
Et les chiens aboyer quand tu passes,
laisse toi glisser sur les falaises,
goûte les zicaques,
comme, il y a des centaines d'années,
Que dis-je, des centaines et des centaines...
les enfants caraïbes goûtaient les zicaques.
Laisse les rochers cramponner tes pas,
Laisse toi fouetter par les vagues,
va pêcher avec les pêcheurs, va ramer.
Apprend à rester sans rien dire, juste là,
comme ça, sous le manguier darling,
parce qu'être, c'est merveilleux. Simplement être,
Et un jour, tu reviendras.

mercredi 29 juillet 2009

Comment arriver en Dominique ?

A partir de la Martinique et de la Guadeloupe, vous prenez l'Express des Iles. 

C'est un ferry qui vous emmène en Dominique (à Roseau) pour 98 euros aller-retour
 De Roseau, la capitale,  pour accéder au Territoire, cela vous coûtera 10 dollars dominicains (aller).
Sinon vous contactez Max qui viendra vous chercher à l'embarcadère.

Pour contacter l'express des Iles :
www.express-des-iles.com.
Pour faire vos réservations : 0825 35 90 00


Un artisan kalinago : Gill BRUNEY

Gill BRUNEY fait des dessins sur des calebasses.
Dessins de peroquets, de paysages, de carbets caraïbes.
Adresse : St Cyr- Sim-Sim- Karib Territory. Dominica.

Photos prises dans le territoire